(Presses universitaires de Grenoble, 2005-04-18) Páez Rovira, Darío; Fernández Sedano, Iciar; Calvo González, José Luis
5 688 étudiants de 29 nations ont répondu à une version courte de l’échelle de Singelis sur le concept de soi indépendant – interdépendant. Une analyse factorielle transculturelle nous a permis de mettre en évidence quatre facteurs du concept de soi : loyauté groupale, interdépendance relationnelle, unicité et « bas contexte ». Une analyse factorielle confirmatoire multi-échantillons a confirmé la stabilité transculturelle de ces résultats ainsi qu’une structure comparable de six items de l’échelle pour l’interdépendance. L’interdépendance est en relation avec une moindre connaissance de la langue anglaise, une forte identification nationale, un bas statut social et un plus grand partage social des sentiments positifs. L’indépendance est associée à la connaissance de l’anglais et à un statut social élevé. Une analyse multivariable, contrôlant les reve- nus nationaux, l’identification nationale, la connaissance de l’anglais, le statut social familial des étudiants, le niveau d’éducation des parents et d’autres dimensions culturelles, montre que l’individualisme (les scores nationaux de Hofstede) est associé à une Unicité élevée et à une moindre loyauté groupale. L’autoconcept de « bas contexte » et l’interdépendance relationnelle ne sont pas liés à l’individualisme. L’unicité et la basse loyauté groupale sont plus typiques dans les cultures masculines et hiérarchiques. L’interdépendance relationnelle est associée aux cultures féminines et partiellement à l’individualisme.
